Bien nourrir un perroquet

Posté par: Suzy LIEBAERT-GUASCH Dans: Alimentation Sur: Commentaire: 0 Frapper: 7192

Cela peut paraître une évidence, mais il faut se poser la question de savoir ce qu’est « un perroquet bien nourri ». Tous les vétérinaires vous le diront : les Perroquets de Compagnie sont trop souvent mal nourris, et développent souvent ce que l’on appelle, communément : des foies gras.

Un perroquet bien nourri est un perroquet en bonne santé !

Cela peut paraître une évidence, mais il faut se poser la question de savoir ce qu’est « un perroquet bien nourri ».

Tous les vétérinaires vous le diront : les Perroquets de Compagnie sont trop souvent mal nourris, et développent souvent ce que l’on appelle, communément : des foies gras.

Un perroquet qui partage régulièrement la nourriture de la famille est un perroquet mal nourri. Un perroquet ne doit pas manger de pain, de beurre, de biscuits, de frites, de pizza, de fromage… J’en passe et pas des meilleures.

Le foie d’un perroquet est fragile. Quand on réalise que 17 grammes de chocolat peuvent tuer un perroquet, il est facile de prendre conscience que de partager notre nourriture avec un perroquet, c’est le tuer à petit feu.

Malheureusement, il n’est pas possible d’inscrire sur les paquets de biscuits, les pizzas, les frites et autres aliments adorés par les perroquets : « Le gras tue lentement les perroquets ».

Bien nourrir un Perroquet, c’est avant tout bien connaître la région du monde d’où vient l’espèce que nous avons à nourrir : on ne nourrit pas un Éclectus qui vit, au naturel, dans une forêt dense et pleine de verdure, de fruits, de fleurs, de baies, de la même façon qu’un Cacatoès Rosalbin, qui aura besoin de plus de graines sèches et de granulés, que de fruits et légumes. Cela ne veut pas dire qu’un Cacatoès Rosalbin ne devra pas manger de fruits et légumes : il en aura simplement moins besoin.

Dans le choix des graines, il est également important de bien choisir le mélange de graines selon l’espèce du perroquet à nourrir : les amazones, qui ont tendances à l’embonpoint, auront besoin d’un mélange de graines moins riche en graines grasses que les grands aras, ou grand cacatoès.

Certains vétérinaires recommandent de ne donner que des extrudés. Il est vrai que les fabricants de nourriture pour perroquets travaillent pour produire une nourriture équilibrée, mais l’apport de fruits et légumes frais reste indispensable.

Donner des graines, ou n’en pas donner, reste un sujet qui toujours des discussions. Chacun y va de son couplet, pour argumenter ses choix.

Pour ma part, et ce choix n’engage que moi, je donne tous les jours, à mes perroquets, des fruits et légumes frais, un bon mélange de céréales cuites à la vapeur, des graines germées, un mélange de graines adapté à chaque espèce, et des extrudés ( ou croquettes) qui sont donnés à volonté dans une mangeoire réservée aux extrudés.  J’ai habitué mes oiseaux à manger plusieurs marques de croquettes : je crois que la variété est importante pour leur santé physique et psychique.

Il ne faut pas oublier que, dans la nature, les perroquets passent plus de 60 % de leur temps à chercher leur nourriture, et que dans nos maisons, tout leur est servi sur un plateau !

Régulièrement, j’entends : « mon perroquet ne veut pas manger de fruits et légumes » !

La première responsabilité de cette attitude, c’est l’éleveur : soit le perroquet a été élevé par ses parents, et là, il a mangé de la nourriture pour perroquet dès son premier jour de naissance ; soit il a été élevé à la main, avec des seringues de pâtées, et là le sevrage n’a pas été fait dans les règles.

Un jeune perroquet, c’est-à-dire un bébé perroquet, doit apprendre à manger de tout, enfin de tout ce qui est bon pour un perroquet.  Au début du sevrage, c’est-à-dire au moment où l’oiseau va devoir, peu à peu abandonner la pâtée d’élevage pour de la nourriture solide, c’est ce moment-là où le travail de l’éleveur est important.

Au début, l’oisillon va avoir besoin de nourriture molle, tendre, facile à prendre avec le jeune bec. Il faut alors donner le choix à l’oiseau de pouvoir picorer des graines trempées, des céréales cuites, des carottes ou pommes râpées, et peu à peu donner des morceaux plus gros.

L’oisillon va apprendre à manger de tout, simplement par curiosité et par jeu.

Je suis toujours émerveillée quand je vois un jeune « pioupiou » se dandinant sur deux pattes, aller chercher un petit bout de haricot cuit, un pois chiche bien tendre, et tout doucement le faire rouler dans son bec, d’abord par curiosité, puis commence à le grignoter et y prendre du plaisir.

Le passage de la nourriture « pâtée d’élevage » vers une nourriture solide et appropriée, est important pour la vie future du perroquet… Mais cette technique demande à l’éleveur de consacrer beaucoup de temps. Sevrer trop vite un perroquet, sans lui laisser le temps de la découverte, c’est handicaper l’oiseau pour sa vie d’adulte.

Mais la responsabilité n’est pas toujours et uniquement celle de l’éleveur : c’est aussi celle de l’adoptant.

Si vous n’avez jamais donné une frite, un morceau de fromage, un morceau de biscuit à votre oiseau, il ne sera pas frustré et ne quémandera pas ce que vous mangez.

En distribuant de la nourriture interdite à votre perroquet, vous choisissez de le rendre malade, et d’écourter sa vie : c’est aussi simple que cela. C’est VOTRE choix, et VOTRE responsabilité.

Suzy Liebaert-Guasch

Un repas commence par faire de bonnes courses au marché :

Un repas commence par faire de bonnes courses au marché

Les céréales cuites :

créales cuites
Mon mélange quotidien de fruits, légumes, graines germées et céréales cuites :



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